Il était une fois un père comblé à qui le destin avait offert 5 merveilleux enfants, 3 fils et deux filles. Toute sa vie durant, il avait cherché à apprendre à ses enfants à voir la beauté dans toute chose, qu'importe la forme sous laquelle elle se présentait. Et quand, un jour, la mort vint le prendre dans son sommeil... On se rendit compte que les enfants n'avaient retenus qu'une seule chose : l'or brillait plus que les étoiles et était plus proche que le soleil. Sur un mésaccord commun, les trois frères et leur soeur se séparèrent et créérent chacun aux 4 coins du terrain familial leur propre auberge, sans savoir qu'ils venaient de forger une éternelle rivalité au coeur même de leur fratrie. La 5ème enfant, la seconde soeur, se nommait Aranka, et était bien la seule à avoir écouté les leçons de son père. Ses yeux voyaient la beauté, et ses doigts la retranscrivait sur des peintures et des croquis, des sculptures et des tapisseries... Mais la beauté n'était pas gratifiante et, au centre des 4 tavernes, Aranka dû se résoudre à monter une tente pour proposer aux voyageurs d'emporter avec eux un peu de beauté. Rapidement, elle eut du succès ; on venait autrefois voir Aranka; puis, on vint s'installer près d'Aranka. Cette histoire est aussi vieille que le désert et personne ne sait si elle vit le jour d'une vérité ou non; ce qui est certain néanmoins, c'est Aranka est bel et bien une ville-marché, un souk géant installé entre 4 grandes et vieilles tavernes. Là, les caravanes viennent vendre leurs produits et les voyageurs trouver de quoi subsister. Peu nombreux sont les gens qui vivent réellement à Aranka, mais il règne malgré tout dans cette ville, constituée principalement de tentes et d'étals, une impression que la ville grouille sans jamais changer vraiment. Le souk est découpé en plusieurs "quartiers", regroupant les vendeurs des mêmes milieux : bijoux, textiles, animaux, meubles, art ou encore objets lointains et inconnus, tout à une place à Aranka... Et surtout, tout a un prix.

Parmi les routes qu'empruntent les différents nomades du désert de l'Ouest, il en est une qui passe par un étrange lieu que l'on nomme le Pont des Génies. Si, au premier abord, l'endroit n'a rien de différent des autres oasis que l'on peut trouver dans l'étendue de sable, celui-ci possède la particularité d'être traversé par un pont de pierre que l'on retrouve dans bien des histoires. Chemins des esprits des sables, ou encore lieu de prédilection des Génies quand il s'agit de surveiller les vivants, les légendes vont bon train quant à cette arche de pierre sur laquelle les plus superstitieux interdisent leurs enfants de s'approcher, et où les plus fatigués jureraient avoir vu quelqu'un s'y tenir debout. Que ces histoires soient vraies ou non, là n'est pas la question : l'oasis est avant tout un attrait pour les différentes caravanes, qui s'installent souvent en contrebas de l'oasis, tout autour de l'eau, et cela plusieurs jours durant. Ils exposent leurs marchandises aux autres individus de passage, profitant d'un repos dans les ombres avant de s'en retourner affronter le soleil. L'endroit n'est point une ville, ni même un village, mais une chose est sûre : c'est le point de bien des rencontres.

Dans le désert Chrysocale, faisant fi des dangers, vivent des peuples nomades regroupés en camps. Certains sont plus ouverts que d'autre aux étrangers, ceci dit. Certains font même partie du flux commerciale d'Aton-Ra, d'autres sont si mystérieux et coupés du monde qu'on ignore tout de leurs mœurs.