Un étrange sujet d'étude [PV Raak]

Messages : 11 Date d'inscription : 19/12/2019

Chère Amie,

Comme promis, voici la première lettre contant mon périple en terre inconnu. J'ose espérer que vous le trouverez tout aussi passionnant que moi, lorsque je vous décrirez mon étrange première rencontre. Le choix de la première destination fut des plus simple à choisir... Bien que ce ne soit pas vraiment le mien. Voyez vous, le professeur Hanrie m'a poussé à me rendre sur les îles. D'après elle, ils ont beau être des sauvages, au moins sont-ils plus ouvert que les gens du Sud. J'ai d'abord été suspicieux de cet état de fait, mais au final, c'est vrai qu'on ne me lance pas les mêmes regards ici qu'au Royaume d'Arwen. Je suis envieux de la vie en ces contrés, autant l'admettre, et leur légendes semblent des plus passionnantes. Tenez, saviez-vous par exemple qu'ils vénèrent la nature ? J'avoue avoir un peu de mal à saisir le principe mais je trouve cela d'un intérêt sans nom. D'ailleurs, la personne m'ayant parlé de ça m'a également indiqué un endroit très lié à une légende : Annûsselrîn.

Vous imaginez bien que c'est le premier endroit où je me suis rendu ! Il paraissait même qu'il y poussait des fleurs que les jeunes amants s'offrent. Des Annûndaen me semble-t-il ? Je... Je souhaitais en cueillir quelques unes pour vous à vrai dire. Mais je me suis rapidement ravisé, craignant qu'elles ne supportent pas le voyage. A la place, j'ose espérer que mon croquis accompagnant cette lettre saura au moins effleuré la beauté de ces plantes, même si j'en doute. Mais bref ! Je m'égare, laissez moi, enfin, vous compter cette étrange rencontre.

En arrivant sur le lieu, je ne pus qu'admirer l'étrange statut qui y trônait. Je me suis assis non loin, reposant mais pattes et admirant le lieux par la même occasion. Je sortis mon carnet et pris quelques notes, préparant la suite de mon voyage, quand un frisson me parcourra l'échine. Vous me connaissez, je ne suis pas très vif de corps, mais mon esprit et mon instinct, eux, sont aiguisés comme les lames des chevaliers. Je me sentais observé.

- Il y a quelqu'un ?

C'est tout ce que je trouvais à demander. Je me souviens avoir espéré qu'il ne s'agisse que de simple voyageur, comme moi, ou mieux encore, des autochtone que je pourrais interroger ! L'idée qu'il s'agisse de voleur me traversa l'esprit mais ne s'y arrêta pas. Peu de gens viennent chercher les ennuis auprès d'un grand gaillard comme moi.

Messages : 10 Date d'inscription : 15/10/2019

ft. Asharok de Kerdilon

Un étrange sujet d'étude.

Il courait depuis un moment, les yeux rivés sur sa proie. Toujours plus vite. Toujours plus proche du sol. Et sans même se déplacer à quatre pattes. Sa silhouette semblait presque glisser sur l'herbe humide d'un tapis de rosée, alors que devant lui, une pauvre boule de chair et de poils essayait tant bien que mal d’accélérer encore. Son pelage vert clair avait beau se mêler sans peine à la végétation, le prédateur ne voulait pas le lâcher.

Au détour d'un buisson d'épines, l'animal couina. Sa queue venait de s'enfoncer dans les ronces, et, forçant pour s'en dégager le plus vite possible, quelques piques restèrent entremêlés dans ses poils et enfoncés dans sa chair. Son regard effrayé cherchait un endroit où se mettre à l'abri ou une autre bête qui aurait pu servir de distraction, mais rien. Tous les autres animaux étaient terrés dans leurs terriers ou dans le creux des arbres, attendant que le danger passe. La langue pendante, les yeux injectés de sang, à bout de souffle, il finit par relever une odeur qui n'était clairement pas familière. Un étranger à la forêt. Il devait l'atteindre. Le monstre s'y intéresserait très certainement. Puisant dans ses dernières forces, la proie se hâta en direction du rideau de lierre. Il vit la lumière se faire plus vive, il sentit la chaleur du soleil sur son pelage.

Noir complet.

Il avait trébuché à l'orée de la clairière, vidé de ses forces et visiblement évanoui d'épuisement. Le prédateur se jeta sur lui sans regret, ramassant son petit corps et, sans prendre la peine de l'achever, le glissa sous son foulard pour plonger directement ses dents dans son cou.

Accroupi, le cadavre ensanglanté dans les mains et mastiquant le mélange de chair et de poil, la chose releva la tête. A quelques pas de lui, assis et lui tournant le dos, se trouvait quelque chose qu'il n'avait encore jamais vu. Ni goûté. C'était comme un gros, un très très gros haankhen, mais assis. Ce que les haankheni ne faisaient jamais. Enfin, pas à sa connaissance. Mais bon, il avait jamais pris la peine de discuter avec eux. En général, il les tuait sur ordres de Dräarh quand ils s'approchaient trop près des lieux de vie des naïades. Déposant son repas au sol, le monstre se dissimula derrière le rideau de lierre qui marquait l'entrée du lieu, attendant un geste de la part du gros haankhen. Etrange d'ailleurs de ne pas le trouver dans l'eau. Et de l'entendre poser une question. Il n'eut le droit qu'à un grognement en guise de réponse, et d'avertissement.